Toyota Auris II (2012) - Transfigurée

Beaucoup trop discrète pour attirer l'attention sur elle, celle qui était censée succéder en Europe à la Corolla a été un échec pour Toyota. Malgré de bonnes ventes en Scandinavie et en Australie, la première Auris n'a pas totalement rempli sa mission et s'est avérée être un bide au Japon et est Europe de l'Ouest. A la fin de sa carrière, les ventes de la sage compacte sont toutefois parvenues à décoller, grâce à une version hybride offrant une alternative à l'au contraire trop excentrique Toyota Prius. Pour la toute nouvelle génération qui sera présentée en Septembre au Mondial, l'équipe du design a comprit la voie à suivre et a conçu une agressive et originale Auris, dont le style enfin dynamique devrait s'accorder à merveille avec la technologie Toyota. De quoi enfin faire honneur à son nom, dérivé de la version latine du plus clinquant des métaux, l'or (aurum).

La Toyota Auris II (2012) en rouge, vue de 3/4 avant
Partir sur de nouvelles bases en mettant au placard (en Europe du moins) le nom Corolla et la quasi-dizaine de générations qui allait avec, c'était l'objectif de l'Auris à sa sortie en 2006. Mais la Japonaise s'est fait tellement discrète pour plaire aux acheteurs du Vieux Continent, qu'au lieu de faire oublier sa prédécesseur, elle s'est faite oubliée! La deuxième génération a donc pour but de réparer cette oubli de nouveauté et faisant oublier la première génération (vous suivez?). La présentation en rouge annonce la couleur: l'Auris ne sera plus celle qui malgré sa serviabilité ne parvient pas à séduire, mais une véritable séductrice... ou presque.

La Toyota Auris II (2012) en rouge, vue de l'arrière
En effet, l'Auris se fait désormais remarquer, c'est un bon point, mais cette seconde génération est elle belle pour autant? Telle est la question. Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, l'avant de l'Auris II a une forte personnalité, très pointu. Le dynamisme est présent, le résultat est tantôt séduisant, tantôt repoussant selon l'angle, mais est en tout cas bien plus abouti que sur la génération précédente ou que sur la Corolla IX. Le profil et l'arrière, eux, sont par contre pour sûr moins inspirés. Puisant leur inspiration chez Lexus (CT) et chez Hyundaï (i30), leur manque de personnalité malgré une aggressivité évidante dérange. Quelques éléments bas de gammes (clignotants oranges, diffuseur arrière sans recherche et massif, ouverture du coffre proéminente) nuisent à une partie arrière déjà peu engageante.

La Toyota Auris II (2012) en bleu, vue de 3/4 avant
Censée avoir été conçue pour l'Europe et l'Australie principalement, le design typiquement Asiatique de l'Auris ne semble pas forcément adapté. Relativisons, la précédente génération n'avait tout simplement aucun style. En parlant de la première Auris, son gabarit compact était l'une de ses caractéristiques, Toyota a décidé de ne pas trop y toucher, en la rendant simplement trois centimètres plus longue (4 mètres 27). Autrefois rondouillarde, pour sa mue, l'Auris a perdu 5 centimètres (1 mètre 46 désormais) pour sembler plus agressive. Le poids lui aussi en baisse (-40 kg) pourrait rendre la version hybride encore plus économique, quand on sait que malgré une puissance conséquente (136 cheveaux), l'actuelle Auris consomme moins de 4 litres aux 100km, la sobriété de cette nouvelle génération devrait forcer le respect.

La Toyota Auris II (2012) en bleu, vue de 3/4 arrière
Deux modestes diesels de 90 cheveaux et de 126 cheveaux ainsi qu'un moteur essence de 100 cheveaux vivront dans l'ombre de l'hybride HSD. Toujours assemblée en Angleterre, espérons que les chiffres de l'Auris II récompense une audace d'une rareté extrême chez Toyota.

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